En 1937, la résidence des actuels jardins de la Tamarita fut réaménagée pour devenir le siège du Servei d'Investigació Militar (SIM, Service de recherche militaire). Cest ici que lon interrogeait les prisonniers jugés les plus dangereux, sur les conseils d'agents soviétiques.
Lorsque la guerre civile éclata, le domaine de la Tamarita fut confisqué à lindustriel Alfred Mata pour en faire un hôpital de campagne. Cependant, après les faits de mai 1937, il devint le quartier général du Servei d'Investigació Militar (SIM, Service de recherche militaire), l'agence des renseignements du gouvernement de la République pendant la guerre, qui employait des méthodes répressives contre la " cinquième colonne " (les collaborateurs du franquisme à larrière-garde) et le phénomène des déserteurs et des fugitifs, qui senfuyaient pour ne pas avoir à combattre au front.
La Tamarita se transforma en " tcheka " où de nombreux agents soviétiques soumettaient les prisonniers à de durs interrogatoires. On y incarcérait par ailleurs des militants trotskistes que lon considérait comme des ennemis de la République. Tout ceci se déroulait dans un contexte de guerre où se chevauchaient les efforts de la justice républicaine ordinaire et les carences dun système abandonné à des décisions arbitraires et répressives. Preuves en sont les interrogatoires qui furent menés à bien en ces lieux. Les prisonniers étaient souvent soumis à tous types de fausses accusations et de mauvais traitements physiques ou de tortures pour en tirer des informations. Une fois quils affirmaient ce que les accusateurs voulaient entendre, ils étaient souvent envoyés aux tribunaux populaires.
La cellule principale de la Tamarita recensait 16 à 18 prisonniers. Quand ils dépassaient ce nombre, ils étaient envoyés au bateau-prison " Villa de Madrid ", dans le port de Barcelone.
Localisation: <p>Passeig de Sant Gervasi, 47</p> || Coordonnées: (LAT, LONG): 41.410199414, 2.136222678